En 1924, Hiram Percy Maxim, fondateur de l'American Radio Relay League (ARRL), l'association des radioamateurs des Etats-Unis d'Amérique, devant se rendre pour affaires en Europe, souhaita rencontrer des représentants d'associations européennes de radioamateurs. Il avait été chargé par le conseil d'administration de l'ARRL d'explorer les possibilités de créer une organisation internationale de radioamateurs.
Une réunion eut lieu à Paris, Maxim ayant demandé au président du comité interassociations français, le Dr Pierre Corret, de réunir les délégués des autres nations. La rencontre eut lieu à 'hôtel Lutèce à Paris, le 12 mars 1924. Il y avait deux sortes de délégués, les représentants des amateurs d'écoute et ceux des amateurs-émetteurs. C'est pour cette raison que la délégation belge était constituée de L'URCB et du Réseau Belge (voir plus loin). Il ne fallut pas longtemps pour que les délégués des associations d'écoute se rendent compte que la réunion ne les concernait pas et ils se retiraient. Les délégués qui restèrent représentaient les neuf pays suivants: la France (Dr Córret), l'Angleterre (Marcuse), la Belgique (Henrotay), la Suisse (Cauderai), l'Italie (Salom), l'Espagne (Balta Elias), le Luxembourg (De Groot), le Canada (Maxim) et les USA (Maxim).
Les délégués examinèrent la proposition de l'ARRL, en approuvèrent le principe et décidèrent de tenir une seconde réunion. Celle-ci eut lieu deux jours plus tard, le 14 mars 1924 à l'hôtel du Louvre à Paris. Maxim fut élu président du comité provisoire et le Dr Corret secrétaire. C'est la qu'il fut décidé d'appeler l'organisation "International Amateur Radio Union" (IARU) et de procéder a la fondation officielle a Pâques, l'année suivante. L'ARRL fut chargée d'élaborer les statuts de l'organisation à créer.
Les fondateurs se retrouvèrent à Paris en avril 1925. La fondation de l'International Amateur Radio Union eut lieu lors d'une séance mémorable à la Sorbonne à laquelle 23 nations étaient représentées. Le Réseau Belge avait délégué Robert Deloor (ex-P2, ex-EB4SA), Laurent Henrotay (ex-EB4QS) et Joseph Mussche (ex-B-C2, ex-4BJ, ex-ON4BK).
L'IARU connut un développement considérable et actuellement son prestige est tel que ses représentants participent, à titre d'observateurs et de conseillers, aux réunions internationales de télécommunications, y compris celles de l'UIT, afin d'y défendre les intérêts du service radioamateur.
Depuis 1950, l'IARU est divisée en trois régions. La Belgique fait partie de la Région 1 qui couvre l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient.
Les délégués des associations membres de la Région 1 participent à des conférences triennales ou sont examinés les divers problèmes que le service radioamateur doit résoudre, par exemple celui de l'emploi des fréquences (bandplanning). L'UBA a été représentée à chacune de ces conférences depuis 1950 et a régulièrement introduit des propositions afin d'améliorer le fonctionnement du service radioamateur.
Au sein de l'IARU Région 1, des commissions et des groupes de travail sont chargés de missions particulières. Certains de ceux-ci sont présidés par des membres de l'UBA: Hans Welens (ON6WQ) dirige le groupe de travail STARS (Support of the Amateur Radio Service) qui est chargé de la promotion du service radioamateur dans les pays en voie de développement, et Gaston Bertels (ON4WF) dirige le groupe de travail EUROCOM (European Community) qui est chargé des relations avec les instances européennes.
Par deux fois, l'organisation d'une conférence triennale de l'IARU Région 1 à été confiée à l'UBA : en 1969 à Bruxelles et en 1993 à De Haan.
Soixante quinze ans après la fondation de l'IARU eut lieu, dans les mêmes locaux de la Sorbonne, une réunion de commémoration en présence de responsables des 3 Régions IARU, ainsi que de représentants d'associations radioamateurs de plusieurs pays.
L'IARU reste l'arme la plus importante pour défendre les intérêts des radioamateurs au niveau mondial. Son travail pendant les réunions triennales (WRC) de l'ITU, où, entre autres, les fréquences sont attribuées, en fait partie.