Le télégraphe optique ou, sémaphore (du grec ancien signe et porteur) a été le premier télégraphe de télécommunication optique utilisable. Bien que le principe soit déjà décrit dans l'antiquité, il n’est pas certain qu’il fut réalisé durant cette même période. Vers la fin du 18ième siècle, le français Claude Chappe développa un sémaphore mieux connu comme le télégraphe de Chappe et dans les années subséquentes, édifia une chaîne de sémaphores reliant Paris à Lille. Napoléon vit l'utilité de ce système de communication et fit construire un réseau de 5000 km à travers toute la France. Les tours de Chappe ont joué durant près de 50 ans un rôle important dans l’histoire jusqu’à l’avènement du télégraphe électrique. Le sémaphore a inspiré l’artiste Philippe Druez (ON1PHD) dans un projet mixte multimédia.
The iSemaphore Project
Ce projet consiste à construire un réseau de communication dans lequel le message initial est envoyé avec son propre sémaphore. Ce message mécanique étant observé depuis une colline par un appareil photo avec téléobjectif. L'image optique est décodée via une application image et renvoyée à travers un réseau de stations en ondes courtes à travers le monde.
Une partie de ce système est évidemment inspirée de par le sémaphore de Chappe, mais tant le programme de reconnaissance de l’image que sa conversion en code Morse lui sont propres. En fin de compte, le système sera opérationnel avec une retransmission de messages sur une période d’une demi-heure. Les messages seront par la même occasion twittés via @The_iSemaphore. Cette installation sera opérationnelle le 26 avril prochain, précisément 220 ans après la première mise en œuvre du premier sémaphore en France. Ce jour-là, des messages seront envoyés depuis une colline dans les environs de Zwalm (Meilegemstraat, Zwalm).
Une seconde exhibition sera faite le 20 juin durant les journées portes ouvertes de l’Académie des Arts de l’Image Offerlaan 3, Gent.
Plus d’informations :